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Tutelles : Là, on touche vraiment le fond de l'ignominie !

 

À, on atteint vraiment le fond !

 

 Dieu sait si depuis deux ans que je navigue dans les eaux troubles des tutelles j'ai vu et entendu des horreurs mails à on atteint le fond !

 

 

Une adhérente vient de me téléphoner : Elle avait demandé sa mainlevée et elle avait aussi constitué un dossier très solide avec toutes les preuves des nombreux préjudices que sa tutrice lui avait causés.

 

 Lorsqu'elle l'a reçue dans son bureau le Juge avait l'air mal à l'aise … Je pense que mon adhérente n'était pas la seule à se plaindre de cette tutrice . A la fin de l'entretien le juge dit :.

 «  Bon écoutez, ok pour la mainlevée, mais à condition que vous me promettiez de ne pas porter plainte contre la tutrice ! »

Comme je le disais plus haut, on atteint le summum de l'ignominie

 

 

 

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Commentaires: 2
  • #1

    daniel.pisters@telenet.be (vendredi, 25 janvier 2019 13:48)

    C'est comme ce que décrit Didier Fassin dans Punir, une passion contemporaine (dont j'ai déjà parlé ici et ailleurs). Aux Etats-Unis où l'on a une avance sur tout, sur tout le monde, un jeune homme noir est arrêté arbirtrairement pour voie de fait qu'il n'a pas commise (c'est prouvé). Comme simple prévenu, il détenu plus d'un an, sans jugement préalable, dans un centre de détention pour adolescents bien connu par les violences, rackets entre bandes rivales, persécution de ceux qui ne font pas partie d'une bande (comme ce malheureux) qui y règnent avec la complaisance, sinon la participation des gardiens.
    Sa famille fait tout ce qu'elle peut pour le sortir de cet enfer, en vain. On lui impose des frais de justice qui dépassent dix fois ses pauvres moyens. Finalement, on lui accorde une comparution (mais je crois qu'il y en eu quelques unes avant lors desquelles on ne faisait que lui demander de reconnaître sa culpabilité, ce qu'il refusa), cette dernière comparution rejoint le fond de l'ignominie que vous décrivez :

    Le juge lui dit qu'il sera immédiatement libéré s'il signe un document qui établit sa culpabilité. Je me demande s'il ne s'agit pas, non seulement de voies de faits commises par un autre, mais en plus de meurtre ! Le jeune homme n'étant coupable de rien de tout cela, refuse de signer. Il n'est quand-même pas bête au point de s'attribuer des crimes, sinon un meurtre (attention à la différence entre crime et meurtre, surtout aux USA) en plus quand il est tout à fait innocent ! Retour en Enfer. Finalement, il en sort, sans doute grâce aux efforts et sacrifices inouïs de sa famille (je ne me souviens plus très bien).

    Je rappelle ce qui est essentiel: il ne s'agissait que d'un prévenu, et non d'un détenu, un prévenu en détention (!) que l'on a maintenu en détention préventive plus d'un an (sinon au moins deux dans les pires conditions). Dans l'intervalle, il n'a obtenu aucun jugement. Donc, aux USA, on met des gens en prison sans jugement et on les y maintient sous prétexte qu'il ne s'agit que de détention préventive. Ne nous faisons pas d'illusion sur l'Europe, la France, le Belgique, cela c'est déjà vu mais pas pour une durée aussi anormale, et peut-être uniquement du fait que s'agissant de personnalités en vue, l'affaire mettrait l'injustice et le défaut procédural en vue tout autant.

    Donc le juge fait le chantage suivant : vendre son innocence en échange de sa liberté. Même en acceptant un tel "deal", aussi puant, le jeune homme n'aurait sans jamais retrouvé sa liberté et seule sa culpabilité aurait été retenue (et encore...).

    Selon Didier Fassin, cette "anecdote" illustre la réticence de la magistrature à se défausser en reconnaissant ses erreurs. Si l'on lit l'essai de Didier Fassin et que l'on met ce récit en perspective avec tout ce qu'il relate, il y a autre chose que cette crainte de perte de crédibilité juridique.

    J'y vois la violence sadique pratiquées par tous le acteurs du Système tel qu'il est décrit et imaginé par George Orwell dans 1984, tant au niveau de la Police de la Pensée qu'à celui, plus élevé qui les utilisent comme Macron le fait avec ses CRS, mais aussi une cyberpolice en formation à grand renfort de hackers expérimenté, sinon réputés.

  • #2

    Blandier (samedi, 26 janvier 2019 14:13)

    Elle peut toujours le promettre comme le font Macron et les tuteurs. Après libre à elle de faire ce qu'elle a de mieux à faire.