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Une Justice à deux vitesses, ça devient insupportable

Dans son livre Impunités, une justice à deux vitesses, qui vient de paraître, le juriste Vincent Le Coq démontre comment les dirigeants politiques bénéficient d'une certaine mansuétude de la part des magistrats. Pour RMC.fr, il explique pourquoi le juges ont intérêt, selon lui, à ne pas trop sanctionner les puissants.

Vincent Le Coq, ancien avocat, est maître de conférences en droit public. Il est l'auteur de Impunités, une justice à deux vitesses (éditions Nouveau Monde), qui vient de paraître.

"Après analyse de décisions de justice sur une quarantaine d'années, je suis en mesure d'affirmer qu'il y a bien une justice à deux vitesses. Prenons-en une à titre d'illustration, parmi tant d'autres. Lorsque Nicolas Sarkozy, maire de Neuilly-sur-Seine, attribue une ZAC à un promoteur, puis achète (avec un rabais) un appartement à ce promoteur en 1996: c'est une prise illégale d'intérêt, à l'époque condamnée de 75.000 euros d'amende et cinq ans de prison. C'est le Canard Enchaîné qui avait révélé l'affaire en 2007. Le procureur de la république de Nanterre, Philippe Courroye, saisi du dossier, conclut qu'il n'y a aucune illégalité, alors que c'est incontestablement une décision contraire au Code pénal. On est clairement ici dans une situation de négation de la faute.

http://rmc.bfmtv.com/emission/la-justice-est-implacable-avec-les-gens-comme-vous-et-moi-pas-avec-les-politiques-ou-les-delinquants-1109538.html#comments

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